Publié, le 12 mai 2024 - 17:17:32
François Vieira
Photographe de presse accrédité UE
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"VIEILLISSEMENT, LONGÉVITÉ ET
ACTIVITÉ PHYSIQUE"
António Manuel Pereira da Costa Pinto
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- INTRODUCTION -
De nos jours, la science avance à une vitesse incroyable. C’est vrai aussi qu’elle doit parfois reculer pour permettre certaines clarifications qui provoquent et génèrent le débat. Les connaissances scientifiques peuvent stagner pendant des décennies avant de flamber à nouveau. C’est ainsi que nous sommes confrontés aujourd’hui avec des nouveaux concepts comme Chronobiologie, l’Épigénétique, Méthylation, Bio-gérontologie (l’étude des causes du vieillissement), etc.
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L’ÉPIGÉNÉTIQUE EN DÉBAT
L’épigénétique, branche de la biologie, c’est la partie de l’ADN qui est malléable par l’hérédité, par les contraintes que notre milieu nous fait subir et aussi parce que nous faisons nous-mêmes. Un grand nombre de paramètres qui nous concerne sont donc directement dictés par l’ADN : la couleur des yeux, la taille, la forme du visage, les prédispositions aux maladies, etc. Le processus de vieillissement dépend beaucoup de l’épigénétique.
Tout cela dépend de l’adaptation de l’organisme humaine qui a hérité des caractéristiques de ses ancêtres, qui est soumis à des causes environnementales et qui s’impose lui-même des contraintes et des choix de vie.
L’individu développe des caractéristiques qu’il pourra transmettre à sa descendance fruit d’une parte de sa décision dans l’adaptation à l’environnement où il décide de résider, dans la façon dont il traite son corps, etc.
L’épigénétique pose de nouvelles questions pour l’avenir de notre espèce et de nos sociétés, comme la longévité. Le processus naturel du vieillissement, que provoque une lente dégradation des performances à plusieurs niveaux pourrait être considérée à l’avenir comme une maladie.
L’ÂGE BIOLOGIQUE ET
L’ÂGE CHRONOLOGIQUE
Probablement, tout le monde connaît la citation "Tout le monde désire vivre longtemps, mais personne ne voudrait être vieux". Comme les alchimistes qui cherchent toujours à transformer les métaux pauvres en métaux riches, aussi les personnes aimeraient aussi vivre le plus longtemps possible sans subir la décrépitude, le déclin, les maladies qui accompagnent le processus du vieillissement. C’est vrai que, parfois, la science trouve "l’élixir de longue vie" qui permet à l’être humain de dépasser sa propre spectative. Voyons... Un bon marqueur biologique pour mesurer le vieillissement est la longueur des "télomères". Il s’agit de structures ADN qui se situent aux extrémités des chromosomes d’accord avec le Prof. Philip Moons. Car, selon lui, "nous savons depuis quelque temps que le raccourcissement de ces télomères lors de chaque réplication des chromosomes provoque le vieillissement.
Ce phénomène est suscité par le stress oxydant et l’inflammation chronique. Les rayons ionisants, la sédentarité, l’obésité, les dépressions, le stress et la solitude jouent également un rôle important".
LE PROCESSUS DE MÉTHYLATION
La science s’intéresse aussi de près à la méthylation, un processus naturel de rajeunissement des cellules qui permettrait de prévenir certaines maladies chroniques. On sait que le sport diminue la méthylation de nombreux gènes. C’est prouvé !
Le sport permet donc de rester jeune plus longtemps. On savait déjà aussi que le sport protégeait d’un certain nombre de maladies: maladies cardiovasculaires, diabète, troubles neurologiques, ostéoporose, cancer, etc. Par ailleurs, certains tests de vieillissement nous montrent des scores améliorés à l’issue d’un programme de remise en forme.
Non, le sport ne se content pas de ralentir le vieillissement. Il fait carrément office d’élixir de jouvence en mettant en place des filières de rajeunissement.
En 2020, est parue dans la Revue Nature, l’une des plus réputées au monde, une étude très intéressant. Deux chercheurs Yamanaka et Gurdon, avaient obtenu le prix Nobel de médecine, en 2012, en isolant 4 gènes capables d’agir en profondeur sur l’ADN et d’inverser les processus de vieillissement. Cette étude représente une avancée considérable dans le domaine de la longévité, car, jusqu’ici, on ignorait la façon dont agissait le vieillissement au niveau génétique. Or non seulement on commence à mieux comprendre ce qu’il en est, mais on arrive à inverser les effets.
LE VIEILLISSEMENT VERSUS
L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
Notre corps est composé d’environ 650 muscles (et d’environ trente mille milliards de cellules). Avec les années, la masse musculaire a tendance à fondre petit à petit. Bien sûr, cela va plus vite chez les non-sportifs. Mais personne n’est à l’abri de la conséquence de cette perte musculaire: la sarcopénie. Cette perte de masse musculaire, est de difficile interprétation: est-elle d’origine biologique ou seulement la conséquence d’une baisse d’activité ?
La réalité c’est que pendant les trente premières années de vie, les muscles ont tendance à augmenter le nombre de leurs fibres puis à se renforcer. Ils prennent du volume. Ils gagnent de la force. Puis ils entament une lente phase de régression. Évidemment, cette régression dépend du mode de vie active/passive de chaque personne. Si on sollicite la masse musculaire, elle disparait moins vite.
Raison pour laquelle pratiquer de l’activité physique est fondamental pour contrecarrer cette dégénérescence musculaire.
Soyons conscientes des enjeux du vieillissement et sensibles aux petits signes qui reflètent cette perde de masse musculaire et les problèmes que cela provoque comme une perte de mobilité, de force, de souplesse, de flexibilité, de reflexes, etc.
Selon le Prof. Philip Moons (KPUL) "nous savons qu’une activité physique régulière et qu’une alimentation saine retardent les symptômes de vieillissement".
Dans le livre "J’aime le sport de petit niveau" le neuropsychiatre Boris Cyrulnik nous avertit que: "En prenant chaque fois soin de s’appuyer sur des études scientifiques, il est montré comment l’activité physique ne se contente pas de sculpter notre musculature. Elle contribue aussi à nous former le cerveau! Sous l’effet des sollicitations, notre encéphale réagit en multipliant les canaux d’interactions. En clair, on s’ouvre au monde en pratiquant du sport".
Guy Bouchez, 88 ans, auteur littéraire - 2012
Photo : 2012 & Éditeur : 2002 : François Vieira
Tous droits réservés.
Une étude publiée dans le "British Journal of Sports Médicine, en août de 2022" montre les bienfaites de la musculation sur l’espérance de vie. En se basant sur une étude américaine, qui a analysé des dossiers médicaux de 416.420 personnes suivies entre 1997 et 2014 il a été constaté qu'une heure par semaine d’activité physique abaisse le risque de mortalité de 15%, toutes causes confondues, infections, crises cardiaques ou cancers ; la diminution de mortalité atteint 27% pour trois heures d’effort par semaine et même 40% chez ceux qui ajoutent à leur programme quelques séances de musculation.
On savait aussi que le sport ralenti le vieillissement cérébral. Mais parfois on reste étonné avec les bienfaits de l’activité physique sur la santé cérébrale comme le montre l’exemple suivant:
Quand on parle de commotion cérébrale contrairement à ce qui se faisait avant, quand on recommandait de mettre sa tête au repos, bien sûr que cette recommandation est toujours valide cependant, aujourd’hui, des travaux récents montrent qu’il ne sert à rien de prolonger exagérément cette période de basse stimulation car il ralenti le processus de guérison si bien qu’on préconise désormais de reprendre une activité physique modérée dès la semaine qui suit le traumatisme.
Ces séances présentent en effet l’avantage d’élever légèrement le flux sanguin cérébral. Cette meilleure irrigation participe au nettoyage tissulaire.
À condition d’être bien dosée, l’activité physique fait clairement office d’accélérateur de guérison. Donc pas d’efforts intenses. En revanche, on recommande chaudement des sorties en endurance modérée sous la forme de "longues" balades en alternant la course et la marche, si possible en pleine nature.
Le choix de l’activité importe peu...
Pourvu qu’on s’oxygène mieux la tête !
(Sport & Vie septembre/octobre 2023).
En vieillissant l’exercice physique serve de rempart contre les maladies chroniques, muscle le cerveau, renforce la mémoire et les capacités de réflexion et augmenterait le volume de la matière grise. Lorsque l’on bouge, la contraction les muscles libère des protéines, qui favorisent la production de nouveaux neurones (neurogenèse) que c’est important par exemple, pour la santé cérébrale.
CONCLUSION
S’engager dans un programme d’exercice physique régulier modéré, facilite la circulation du sang, permet une meilleure oxygénation d’organisme et diminue la pression artérielle.
L’activité physique a un effet direct sur tous les facteurs à risques cardio-vasculaires comme démontré dans l'article antérieur. Par ailleurs, l’exercice fait baisser l’inflammation (base de toutes maladies chroniques), le stress oxydant et contribue à une augmentation de l’immunité ; on ne doit pas, non plus, oublier l’importance de l’activité physique dans la lubrification de nos articulations grâce au liquide synovial et comme on vient de le démontrer son importance au "niveau du combat" du vieillissement et à l’augmentation de la longévité.
Pratiquer du sport tout au long de la vie constitue sûrement la meilleure prévention contre le vieillissement précoce et contribue à une augmentation de la longévité.
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© António Manuel Pereira da Costa Pinto
Lic. Ciências Sociais - Sociologia
Educação Física e Desporto
Lic. Sciences sociales - Sociologie
Éducation Physique et Sports
Credenciado - Accrédité : UE
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