Publié à Bruxelles, le 09 mai 2025 - 00:57:24

François Vieira
PhotoJournaliste accrédité UE
Membre du Syndicat des Journalistes à Lisbonne
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Gymnich : allocution à la presse de la
Haute Représentante, Kaja Kallas,
à l’issue de la réunion.
Bonjour à tous.
C’est un grand plaisir d’être à nouveau ici à Varsovie et de participer à cette réunion au format Gymnich où nous avons eu des discussions très franches et très ouvertes sur de très nombreuses questions d’actualité.
Bien sûr, d’abord l’Ukraine. Il y a beaucoup de diplomatie en cours. Mais il est clair que la Russie ne montre aucun signe de volonté de paix. Ce que nous devons faire, c’est mettre plus de pression sur la Russie pour qu’elle veuille également la paix, car nous savons que l’Ukraine a déjà accepté un cessez-le-feu inconditionnel il y a plus de 50 jours. Nous devons également soutenir l’Ukraine pour qu’elle puisse se défendre. Alors, que faisons-nous pour cela ?
Nous travaillons sur le 17e paquet de sanctions, que nous espérons être prêts à adopter lors du prochain Conseil des affaires étrangères. Ensuite, nous avons récemment publié la feuille de route pour nous débarrasser de l’énergie russe et aussi comment nous gérons la flotte fantôme. C’est aussi en partie de là que vient le financement de cette guerre. Ensuite, comment nous pouvons soutenir [davantage] l’Ukraine. Ensuite, les garanties de sécurité dont la Coalition des volontaires discute mais aussi du côté européen, nous avons les missions de formation [où] nous pouvons aussi discuter de ce que nous pouvons faire de plus à cet égard.
Demain, nous irons en Ukraine, et nous mettrons 1 milliard d’euros à disposition pour l’industrie de défense ukrainienne. Je pense encore une fois que c’est un signe très important pour l’Ukraine. [Demain,] nous donnerons également l’approbation politique finale pour commencer [la] mise en place d’un tribunal pour les crimes de guerre [pour] les crimes d’agression. Il n’y aura pas d’impunité. Les crimes commis devront rendre des comptes. Aussi, [pour] ceux qui ont vraiment commencé cette guerre. Et, comme nous avons le 9 mai demain - qui est la journée de l’Europe - je tiens à souligner que tous ceux qui soutiennent vraiment la paix ne peuvent pas rester aux côtés de Poutine, qui a déclenché cette guerre d’agression à grande échelle en Ukraine. Ceux qui soutiennent vraiment la paix devraient être en Ukraine plutôt qu’à Moscou demain.
Ensuite, nous discutons également des principaux paramètres de paix sur lesquels nous nous sommes déjà mis d’accord précédemment. D’abord l’indépendance, la souveraineté, l’intégrité territoriale, [et] aucune reconnaissancede jure de l’occupation ou des territoires occupés. Le cessez-le-feu doit être total, inconditionnel et mis en œuvre immédiatement. Il doit également y avoir un système de surveillance solide et il doit être clair sur différents éléments.
Ensuite, il n’y aura pas de restriction au droit de l’Ukraine à l’autodéfense, ce qui signifie qu’il n’y aura pas de démilitarisation de l’Ukraine. Des garanties de sécurité solides sont nécessaires pour que toute paix dure. Ensuite, la liberté de l’Ukraine pour son avenir, cela signifie pas de neutralité. En outre, l’Ukraine est sur la voie de l’adhésion à l’UE. Nous avons également souligné que les prisonniers de guerre devaient être restitués et que les enfants déportés devaient être renvoyés, ainsi que les civils détenus.
Les sanctions doivent rester en place jusqu’à ce que la Russie paie pour les dommages qu’elle a causés. Pas de négociations sur l’Ukraine sans l’Ukraine et pas de négociations sur la sécurité européenne sans l’Europe.
Ensuite, même si ce n’était pas à l’ordre du jour, ce qui se passe à Gaza est dans tous les esprits et nous en avons donc également discuté. La majorité des pays européens ont convenu que la situation à Gaza est intenable et qu’elle se détériore rapidement. Ces plans d’intensification de l’opération militaire à Gaza entraîneront de nouvelles souffrances pour la population civile. Nous rejetons toute tentative de changements démographiques ou territoriaux dans la bande de Gaza ainsi que le déplacement forcé de la population palestinienne. Nous exhortons Israël à lever immédiatement le blocus de Gaza et à veiller à ce que l’aide humanitaire parvienne aux personnes qui en ont besoin. L’aide humanitaire doit respecter les principes de l’action humanitaire, c’est-à-dire l’humanité, l’impartialité, la neutralité et l’indépendance. Nous exigeons également que tous les otages restants soient immédiatement libérés et que les parties reprennent le cessez-le-feu.
Ensuite, en ce qui concerne le Pakistan et l’Inde, j’ai - aujourd’hui encore - parlé aux deux ministres pour transmettre les messages de désescalade. Je pense que personne ne gagne de cette guerre. Il est clair qu’ils doivent vraiment faire preuve de retenue. Il y a toujours un risque d’erreur de calcul, et j’espère que nous pourrons faire baisser les tensions. Bien sûr, nous condamnons le terrorisme et toute perte de vies humaines du côté de l’Inde comme du Pakistan.
Il est important que les canaux de communication restent ouverts et qu’ils le soient par les commandants militaires. J’espère que pour que nous puissions tous transmettre ces messages, pour vraiment faire baisser les tensions. Le monde n’a pas besoin d’une autre guerre.
Merci.
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