Publié le 31 octobre 2012 - 16:33:08

Photographe de presse à Bruxelles
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"Le Chemin de croix de Guy Bouchez"
Fils unique d’Égide Nicolas Hubert Bouchez et de Germaine Vanaubel, né prématurément à sept mois, enfant non désiré, Guy Bouchez s’est toujours senti rejeté, en particulier, par sa propre mère.
Quant à son paternel, "l’autoritaire et agnostique père Égide", exception faite des jouets qu’il lui offrait à l’occasion de la Saint-Nicolas, il aurait manqué singulièrement d’affection envers son enfant. C’est d’ailleurs, un des rares bons souvenirs d’enfance invoqué aujourd’hui par Guy Bouchez.
Quatre-vingt-huit ans plus tard, à l’approche de la sortie de son nouveau livre "Les Vingt Mystères", Guy Bouchez a accepté de se confier à Euro Presse image.
Guy Bouchez raconte…

"Mon chemin de croix" a commencé dès ma naissance. J’étais l’enfant non désiré, celui dont mes parents n'en voulaient pas. J'étais le mal aimé, je me sentais rejeté par mon père et surtout par celle qui m’a mis au monde… ma "mère" !
D'ailleurs, je l'ai appris bien des années plus tard, ma mère aurait fait plusieurs tentatives en vue de provoquer une fausse couche. Il se pourrait même que ma naissance à sept mois ai été le résultat de ses diverses tentatives !
N’ayant ni frère ni sœur, forcément puisque j'étais fils unique, écarté des autres enfants que mes parents m’empêchaient de fréquenter, je me sentais cruellement "laissé pour compte".
Voyant comment les autres enfants étaient choyés par leurs parents, je souffrais en silence sans pouvoir comprendre. Puis, comment un enfant peut-il comprendre le mépris ou accepter de mauvais traitements, qui lui sont infligés au quotidien par père et mère ?
Mes études... Après avoir réussi mes études primaires et secondaires, non sans peine en raison de graves soucis de santé (…), j’ai obtenu un Graduat en sciences commerciales et financières. J’ai également suivi des cours de chimie, à l’Institut d’Études Polytechniques.
Débuts professionnels... J’ai démarré ma vie professionnelle comme Technicien en publicité à l’âge de 24 ans, plus exactement comme rédacteur de slogans publicitaires au sein de l’entreprise familiale, l’agence TSP (Technique et Services Publicitaires) appartenant à mon père.
À l'époque, la Publicité avait remplacé la Réclame d'antant. Après cinq années passées au service de mon père qui ne ratait jamais une occasion pour me rabaisser, y compris devant de tierces personnes, comme il avait coutume de dire, je cite ; tais-toi, tu n’es qu’un imbécile, un bon à rien… Alors, dégouté d’être traité de la sorte, à l’âge de 28 ans "j’ai décidé de prendre la poudre d’escampette…"
"Rompre les amarres familiales"... Ma vie au quotidien au sein de la cellule familiale parentale, tant privée que professionnelle, étant devenue insupportable, n’en pouvant plus de subir brimade sur brimade de la part de mes parents (paix à leur âme !) détesté par mon père, giflé par ma mère qui me haïssait, allant parfois jusqu’à me cracher dessus parce que j’étais catholique, un beau jour j’ai décidé de foutre le camp pour aller me réfugier auprès de l’Abbé Brifaut Vinchant, qui était le curé de ma Paroisse. Un homme adorable...
C’est aussi l’Abbé Brifaut Vinchant qui a écrit au Pape Pie XII pour lui demander de m’autoriser à pratiquer la religion catholique à l’insu de mes parents, dont le Carême.
Tu es né bête et tu mourras bête, disait ma mère !

Ma mère me haïssait, allant jusqu’à me cracher dessus parce que j’étais catholique pratiquant... Croyez-moi, j'en ai souffert !
Signe zodiacal : scorpion ! Déterminé, en "bon scorpion" que je suis, voulant me prouver à moi-même que je n’étais pas le bon à rien que mes parents prétendaient, ayant trouvé gite et couvert chez une amie de l’Abbé Brifaut Vinchant, j’ai commencé par trouver un emploi à l’Union Chimique Belge.
Fiançailles... Un jour, au hasard d’un voyage en train entre Charleroi et Bruxelles, malgré ma timidité maladive (je rougissais facilement en présence de la gente féminine), j’ai fait la connaissance d’une charmante jeune fille, nommée Mary Yvette, qui allait devenir par la suite mon épouse.
Mariage... J’avais 29 ans et Yvette 28 quand nous nous sommes dit Oui pour le meilleur et pour le pire. Tout d'abord, devant l’Échevin de l’État Civil et ensuite à l’Église… Un mariage où "le marié et la mariée étaient en blanc". En effet, malgré nos âges respectifs 29 et 28 ans, Yvette et moi nous n'avions aucune expérience en matière de relations sexuelles ! C’était le 23 décembre 1953. Notre Oui dure depuis bientôt 60 ans ! Hélas, nous n’avons pas pu avoir d’enfants.
Ayant perdu mon poste à l’Union Chimique Belge, Yvette sans emploi stable, nos fins de mois étaient devenus très difficiles.
Alors, partant du principe que seuls les imbéciles ne changent jamais d’avis, de commun accord avec Yvette, humblement, nous avons décidé d’aller frapper à la porte de la maison familiale afin de solliciter un nouvel emploi au sein de l’agence de publicité de mon père. C’est le "retour à la case départ".
Hélas, peu de temps après avoir "réintégré" la maison parentale et "trouvé un nouvel emploi" dans l'agence de mon père, malgré mon statut d'homme marié, mes relations avec mes parents n’étaient guère meilleures. Notamment, en raison de ma foi religieuse de catholique pratiquant. En revanche, mon épouse Yvette, pourtant elle aussi catholique pratiquante, avait était bien accueillie par le père Égide et la mère Germaine.
"Nous voulions voler de nos propres ailes"... Comme nous étions unis pour le meilleur et pour le pire, nous avons décidé que je quittais définitivement l’agence de mon père pour prendre le statut d’indépendant. Nous étions alors en 1969.
Je me suis donc lancé dans la photographie d’art et publicitaire. Tandis qu’Yvette donnait des cours particuliers, niveau primaire et secondaire. Yvette a eu pour élève, entre autres, la fille de la Comtesse de Montgomery.

Guy Bouchez, photographe...
Au fil des années, j’ai fini par créer une Banque d’images de plus de 100.000 clichés. Pour la "petite histoire", je suis le fondateur de la première photothèque à Bruxelles !


À la demande des agences de publicité à Bruxelles,Yvette et moi, nous partions à Paris pour faire des photos .

Galeriste... Nous avons créé la "Galerie d’art "Artina" à Etterbeek. Nous expositions des artistes peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs et bien entendu des photos d’art.
Yvette s’occupait d’organiser les vernissages, tandis que moi je négociais les contrats avec les artistes.
Plus tard, j’ai créé ma propre agence de publicité, GeBe.
Auteur littéraire... L’inspiration m’est venue lors d’une promenade à la forêt de Soignes, avec mon épouse Yvette. C'est ainsi qu'est né le premier livre sur La Forêt de Soignes.
Néanmoins, bien que l'idée fût de moi et d'Yvette, le livre a été écrit par Jacques Biebuyck, pour ma part j'ai fourni les photos d'illustration.
Le livre a été offert à SAR le Roi Albert II. À l’époque, Prince de Liège.
"Gastronomie & Tourisme"... Mes premiers livres, dont je suis l’auteur, s’intitulent : Le Guide Delta, Bruxelles de A à Z et Découvrez les fromages belges.
Littérature religieuse... Plus tard, encouragé par le Cardinal Godfried Danneels, j’ai entrepris l’écriture de livres à caractère religieux. D’abord, une pièce de théâtre intitulée : Un Certain… Mardi. Cette pièce représente le déroulement de la Dernière Cène sous un angle novateur.
Après, j’ai rédigé "Le Chemin de la Croix", illustré par l’artiste Charles Delporte. Ce livre, toujours d’actualité, est une réflexion sur la période actuelle de déchristianisation.
Membre des Scriptores Christiani, je voulais écrire davantage. Alors, en collaboration avec le Grand Rabin Albert Guigui, j’ai entrepris l’écriture de la "Trilogie Pascale".

Guy Bouchez, lors de notre entretien au Thon Hotel EU.
"Trilogie Pascale"... Un Certain…Repas, I - Un Certain…Vendredi, II - Un Certain…Dimanche, III.
"La Trilogie Pascale" est parue aux éditons Memor Œuvres Mariales en 2001. La mise en page et l’illustration des 3 couvertures, ont été réalisées par François Vieira.
Deux ans après j’ai commencé l’écriture d’un guide spirituel, intitulé : Le Jour du Seigneur*

Guy Bouchez, au bureau...
Le Jour du Seigneur Préfacé par le Père Paul Lebeau s.j. Concept couverture, texte 4ème de couverture, mise en page, illustration photos, édition, dépliant de souscription, promotion et distribution du livre : François Vieira

Noces d'Or 2003

Timbre édité à l'occasion des Noces d'Or 2003
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C'est clair, nonobstant le temps passé et le "bel héritage" qu'il a reçu à la mort de son père, Guy Bouchez est, et le sera sans doute jusqu'à la fin de ses jours, un homme profondément blessé par le manque d'amour et de compréhension de la part de ses géniteurs, dont il avait tant besoin lorsqu'il était enfant puis adolescent...
Aujourd'hui, malgré ses douloureux souvenirs, la mémoire un "tantinet défaillante", se déplaçant avec difficulté, néanmoins toujours fidèle à la religion catholique, Guy Bouchez garde l'espoir de pouvoir continuer à écrire d'autres livres. Allez savoir !
D'ailleurs, s'il est vrai que "l'espoir fait vivre"... À 88 ans, Guy Bouchez aurait doublement raison d'y croire. N'est-ce pas ?
Réitérant tous mes remerciements à Guy Bouchez, pour l'interviewe qu'il a bien voulut accorder à Euro Presse Image, je lui souhaite, ainsi qu'à son épouse Yvette, encore beaucoup d'années à vivre et… bien entendu, plein de succès pour les prochains livres !
Le prochaine livre de Guy Bouchez
"Les Vingt Mystères du Rosaire"

Le Jour du Seigneur

La Trilogie Pascale

Graphisme (illustrations) et mise en page : François Vieira
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